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Kann al Loar. Ouverture et densité

Photo de presse

Goran Bregovic et son orchestre balaieront le festival d'un grand souffle des Balkans

Plus concentré mais pas moins riche que les autres années, Kann al Loar ajoutera à ses rendez-vous classiques et à ses artistes habitués un surplus de nouveautés, du 11 au 15 juillet.

Pas que de la musique
Patricia Niel, présidente depuis 2010, avait promis de renouveler un festival créé il y a déjà 25 ans. Parole tenue est-on tenté de dire après présentation de l'affiche de Kann al Loar 2012, hier. Déjà, le visuel apporte un sérieux crédit à l'intention. Au lieu d'un artiste célèbre, d'un musicien traditionnel ou d'un dessin, on aperçoit une charmante « pierrette » sur l'incontournable lune, donnant à l'ensemble un inhabituel côté onirique. Les lettres de Kann al Loar ont aussi changé de police. Que traduit ce changement de caractère ? De la nouveauté, certes, mais sans jeter au rebus les rendez-vous rodés. La fête du port (vendredi 13 juillet), le festival du Léon (dimanche 15), le désormais ancré championnat de Bretagne des chorales en breton (15), les festoù-noz, les bals folks, les buvettes, les bouffes, la bonne humeur et les rencontres restent au menu. L'utilisation de la salle Saint-Ernel aussi, finalement : « C'est vrai que le projet initial abandonnait Saint-Ernel. Après il y a aussi une question d'amortissement des coûts. Onne peut se passer d'une salle en capacité d'accueillir beaucoup de monde », explique Klervi Lintanf, responsable de communication àl'association.

Saint-Ernel: retour en grâce
Un temps mise à l'index, Saint-Ernel bénéficie même d'un sacré retour en grâce puisqu'elle sera occupée tous les soirs. Et c'est de là-bas que souffleront les premiers airs de nouveautés. Le12 juillet, Yvan Le Bolloc'h et sa caravane posent leurs guitares gitanes et leurs pleines valises d'humour acide. Dans la catégorie barouf d'ailleurs et dérision, les Nordistes de Marcel et son orchestre tiennent aussi la route. Ce sera leur tournée d'adieu. Le 13 juillet, les Balkans restent en première ligne avec le picaresque Goran Bregovic et son orchestre de mariages et d'enterrements. Pas triste non plus. Ce même soir, la formation Régis Huiban Quartet enchaînera ses ars de jazz-musette. Le 14, le vent viendra de Corse avec le retour d'I Muvrini à Landerneau, sept ans après au grand complet et cinq ans après pour le seul Jean-François Bernardini. Entre tradition et modernité, c'est aussi la voie empruntée par les jeunes choristes d'Allah's Kanañ qui lient, en breton, chants religieux et profanes du monde entier. Le 15, dans le genre qui ont vu du pays, le bagad de Lann-Bihoué pourra en raconter. Y compris à la belle Galicienne Susana Seivane, héritière de la gaïta familiale, qui montera ensuite sur scène. Cette fois-ci sera la bonne ?

Le Family toujours au coeur
Ben oui finalement, ça fait pas mal de choses à Saint-Ernel. « Mais le coeur du festival reste le Family », rappelle Tangi Thomin, le programmateur. Au lieu de deux estrades comme les années passées, une seule scène sous grand chapiteau, comparable aux dimensions de celui utilisé pendant le carnaval, campera sur l'esplanade. De 12h à 1h du matin, chaque jour, il se passera toujours un truc plus ou moins original espace Kalon : concerts trad' mais aussi rap (en breton), rock, chants de marins (en anglais), bagad, déjanté (Groove Boys) et ripailles en tout genre battront le rythme de la journée en flux continu. La salle du Family ne sera pas en reste. Avec la création « qui nous tient très à coeur » : Ronan Le Bars, virtuose d'uillean pipe, instrumentiste des plus grands, passera à l'avant-scène pour présenter un spectacle inédit, co-soutenu par le festival de Cornouaille, le 11 juillet dans la salle landernéenne. Côté concert, il y aura déjà de quoi faire. Et comme le festival ne se résume pas à la seule musique et qu'il se concentre en cinq jours cette année, les spectateurs n'auront, normalement, guère le temps de s'ennuyer.

Mercredi 18 avril - Landerneau