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Groove Boys. Ce soir, « tu vas t'détendre ! »

Photo de presse

Les Groove Boys ont une façon bien à eux de promouvoir la musique bretonne.

« Tu vas t'détendre ! ». A contre-courant de la musique traditionnelle bretonne, les Groove boys réservent une belle surprise, ce soir, au public des Rendez-vous du Frugy du festival de Cornouaille. Toujours aussi extravagants, aussi bariolés que leur répertoire musical, ils trempent leurs cornemuses et leurs bombardes dans les tubes des années 80 et plus récents. Sans aucune honte, aucune...

« Tu vas t'détendre ! » L'adage a fait florès et s'affiche désormais à l'arrière des voitures. On le doit à Daminou, membre fondateur des Groove boys. L'histoire est racontée par DJ Nono, qui fait aussi partie de la joyeuse troupe : « À l'époque, au tout début du groupe, Daminou est rentré chez lui après un concert alors qu'il passait le bac le lendemain matin. En haut de l'escalier, son père l'attendait et lui a fait quelques remontrances auxquelles Daminou a répondu par "Tu vas t'détendre !" ». La phrase est restée dans les mémoires, Daminou a eu son bac - très honorablement paraît-il -, et les Groove boys ne se sont toujours pas assagis... Il suffit pour s'en convaincre de voir la revue de presse sur leur site. Une rubrique a même été créée pour les papiers les moins élogieux, les « articles ouin-ouins ». « Il y en a que deux ! », se bidonne DJ Nono.

« Les filles, ça fout la merde ! »
Les Groove boys ne font d'ailleurs rien pour s'assagir. Pour éviter la thrombose, le groupe se régénère de temps à autre avec de nouvelles recrues. Masculines uniquement ! « Car les filles ça fout la merde très vite dans un groupe de mecs ! ». Et n'allez pas dire que les Groove boys sont sexistes ! « On veut juste être tranquilles. Les filles on les tolère pour vendre des tee-shirts, c'est tout ! ». Depuis quinze ans que le groupe existe, aucune Groove girl n'est parvenue à leur faire transgresser cette règle. Pourtant, les Groove boys ne sont pas particulièrement connus pour s'embarrasser de principes. Les joyeux lurons ne ratent pas une occasion de se faire entendre. Une scène vide en République Tchèque ? Ils s'y installent avec leurs instruments et donnent un récital pour la plus grande joie du public. Un copain qui part pour la Guyane ? Et voilà l'aéroport de Brest envahi en musique par ces énergumènes. L'altitude ne leur fait même pas peur. Les passagers d'un vol transatlantique d'Air France doivent s'en souvenir. C'était un premier de l'An...

Daminou, le pizh lous
Aujourd'hui, les Groove boys sont devenus « des stars ! » Ils vont se produire pour la quatrième fois au Festival de Cornouaille. Ce n'est pas pour leur déplaire. « On est encore plus dissipés », promet DJ Nono, l'un des quatre Quimpérois du groupe. Les autres sont Brestoâs. À l'exception d'un Belge. Ou plutôt d'un expat'. Et il s'agit de... Daminou ! Qui préfère sans doute les bières belges aux grands crus bretons. Au point même de se montrer, paraît-il, un peu pingre avec ses collègues musicos. « Il est un peu "pizh lous". On aime bien se foutre de lui », rigole DJ Nono. À cafarder sur ses petits camarades, DJ Nono sait très bien à quoi s'attendre. Comme à chaque fois que le groupe se produit à Quimper, il sait qu'il n'échappera pas aux allusions sur sa relation avec Sainte-Thérèse de l'enfant Jésus. Car dans la vraie vie, DJ Nono est prof. De musique, pas de catéchisme (on s'en doutait un peu). « En vingt ans, j'ai vu défiler des milliers d'élèves. Les Groove boys savent très bien qu'il y aura des anciens élèves parmi le public. Ils ne vont pas me rater ! ». Entre deux chansons.

Un répertoire décalé
Sur scène, les phénomènes enchaînent les tubes des années 80. Aux airs discos (Partenaire Particulier, Macumba..), le groupe ajoute aussi des musiques de séries : « Magnum », « Capitaine Flam ». Ça fait fureur parmi le public. Au fil du temps, le répertoire s'est étoffé et la groove box a été remplacée par un ordinateur jugé « plus pratique ». Aux instruments traditionnels bretons, sont venus s'ajouter un saxophone, une trompette, un trombone, une batterie. Côté mélodies, « Magic In The Air » et « Wake Me Up ». Deux titres aux antipodes de la musique traditionnelle. Ça promet. Quant aux fans, ils devront attendre la fin août pour découvrir leur dernier double album.

Concert gratuit des Groove boys au Village Gradlon, ce soir, à 22 h 30.

Vendredi 22 juillet - Kemper